« Le changement climatique modifie les situations météorologiques, en perturbant l’équilibre normal de la nature et en représentant des risques pour les êtres humains et autres formes de vie sur la terre. L’élimination du dioxyde de carbone par l’entremise des océans devient de ce fait essentiel aux communautés et à tous les canadiens. »
De nouvelles données scientifiques révèlent que la capacité des océans à absorber le CO2 et à réguler les températures évolue d’une manière que nous ne comprenons pas. Ces changements cruciaux ne sont pas pris en compte dans les objectifs climatiques : c’est un risque que nous ne pouvons plus prendre. Avec le soutien du Fonds d’excellence en recherche du Canada, l’Université Dalhousie est à la tête d’une approche axée sur les océans pour lutter contre le changement climatique et doter le Canada des connaissances, des innovations et des opportunités nécessaires pour assurer un avenir climatique positif.
En savoir plusL’ingénieur de l’Université Memorial Dr. Baiyu (Helen) Zhang et son équipe effectuent des recherches dans un des laboratoires vivants les plus riches au monde afin de trouver des réponses à la crise climatique mondiale.
Établie à St. John, Terre-Neuve, Labrador, la chercheuse lauréate fait partie d’une équipe interdisciplinaire qui examine les fonds de l’Atlantique Nord et ses rôles au niveau du cycle de carbone de l’océan et de leurs atténuation des changements climatiques.
« Nous désirons adopter des outils d’ingénierie environnementaux pour l’élimination du dioxyde de carbone de l’océan Atlantique » d’expliquer Dr. Zhang.
Ensemble avec son équipe, elle vise à développer des nouvelles technologies pour le captage et la conversion du carbone à l’aide d’algues marines avec pour but de guider l’évolution de politiques par l’entremise de preuves scientifiques.
« L’océan peut jouer un rôle important en adaptation aux changements climatiques et en solutions de mitigation » nous dit Dr. Zhang. « Il s’agit d’un important puits de carbone dioxyde qui absorbe approximativement 40% des émissions des combustibles fossiles. Le changement climatique modifie les tendances météorologiques, en perturbant l’équilibre normal de la nature et en représentant des risques aux êtres humains et autres formes de vie. Les essais d’élimination du dioxyde de carbone dans l’océan deviennent de ce fait essentiels à nos communautés et à tous les canadiens ».
En collaborant avec des collègues de recherche et des partenaires d’industrie engagés dans le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, Dr. Zhang estime que la capacité de l’océan de fournir des solutions de mitigation aux changements climatiques peut être découverte et mise en œuvre. L’équipe de recherche se compose de disciplines variées telles le génie des procédés, la chimie, les sciences marines et les sciences de la terre. Le superamas des océans canadiens facilite également le développement de partenariats de recherche et le transfert futur de la technologie.
« Il s’agit d’un véritable travail d’équipe » de dire Dr. Zhang, qui est la fondatrice du Laboratoire environnemental côtier de l’Université Memorial, facilitant ainsi le développement de produits novateurs et plus respectueux de l’environnement. Elle est également un des chercheurs principaux au Northern Region Persistent Organic Pollution (NRPOP) à l’Université Memorial, abordant les questions concernant la présence, le transport, la destinée, l’impact et la mitigation de contaminants émergeants, dans les eaux marines et côtières.
« Depuis plusieurs années, je tente d’intégrer l’ingénierie environnementale côtière avec les secteurs industriels océaniques clés, dans la perspective d’un accroissement de la durabilité des économies de l’océan, sous des conditions climatiques changeantes » note-t-elle.
« Je suis très enthousiasmée par le fait que mon expertise dans le développement de biotechnologies environnementales côtières, l’identification des points sources des émissions de carbone et le traitement des flux de déchets en lien avec l’industrie océanique, cadre bien avec l’étendue du projet FERAC. Je trouve également très intéressant de travailler avec des pairs au sein d’une équipe si prestigieuse et de contribuer au travail des communautés côtières ».
Dr. Zhang affirme que la collaboration transnationale est appropriée puisque le Canada possède le plus long littoral du monde. Avec un climat en perpétuel changement, avec des effets désastreux sur les personnes et les communautés, la recherche s’avère de plus en plus importante.
« Le projet appuiera les pratiques scientifiques et technologiques, servant à documenter les politiques de l’industrie océanique, à faciliter les prises de décision et à augmenter la sensibilisation » note-t-elle.
« Ceci permettra également d’appuyer l’engagement des communautés côtières touchées et vulnérables, envers la sensibilisation à l’élimination du carbone dioxyde et autres solutions d’adaptation et de mitigation aux changements climatiques. Le projet serait également à l’avantage du Canada par l’entremise de la formation de la prochaine génération de spécialistes, en compétences fortement recherchées ».