Là où l’océan et l’atmosphère se rejoignent
Leadership mondial au cœur du climat océanique
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« Le changement climatique modifie les tendances météorologiques, en perturbant l’équilibre normal de la nature et en représentant des risques aux êtres humains et autres formes de vie. Les essais d’élimination du dioxyde de carbone dans l’océan deviennent de ce fait essentiels à nos communautés et à tous les canadiens ».
Rachel Chang
Chaire de recherche en Sciences atmosphériques, Université Dalhousie
Université Dalhousie

Transformer l’action pour le climat

Une approche axée sur les océans

De nouvelles données scientifiques révèlent que la capacité des océans à absorber le CO2 et à réguler les températures évolue d’une manière que nous ne comprenons pas. Ces changements cruciaux ne sont pas pris en compte dans les objectifs climatiques : c’est un risque que nous ne pouvons plus prendre. Avec le soutien du Fonds d’excellence en recherche du Canada, l’Université Dalhousie est à la tête d’une approche axée sur les océans pour lutter contre le changement climatique et doter le Canada des connaissances, des innovations et des opportunités nécessaires pour assurer un avenir climatique positif.

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Rachel Chang doing research in the fog
Rachel Chang et un associé de recherche sur le littoral de la Nouvelle Écosse, capturent le brouillard chimique

Rachel Chang estune experte en sciences atmosphériques. Mais elle n’a pas souvent la tête dans les nuages.  Elle concentre ses efforts sur la zonedirectement au-dessus de la surface de l’océan, et assure un suivi sur la façondont les particules provenant des eaux ont une incidence sur l’air.

Alors que lesocéanographes de l’Université Dalhousie et les partenaires du Fondsd’excellence en recherche Apogée Canada (FERAC) se concentrent sur la capacitéde l’océan d’absorber le carbone, Dr. Chang et ses collègues examinent laquestion au-dessus de la ligne de flottaison.

Ensemble, leschercheurs suscitent un intérêt sans précédent sur la façon dont les processuscycliques du carbone fonctionnent dans l’océan, le puits de carbone le plusimportant au monde, permettant au Canada de prendre les devants pour garantirl’atteinte des objectifs climatiques globaux et d’assurer qu’ils sont en ligneavec notre réalité environnementale.  

L’autre côté dupuits

Qu’est-ce quel’océan dépose dans les airs ? Il s’agitd’une question à comprendre pour être pleinement conscient des dynamiques quidéterminent la capacité de l’océan d’apaiser les tensions concernant leschangements climatiques.

« Il setrouve plusieurs couches au-dessus de l’océan qui empêchent les gazd’absorber. Il se trouve des vagues, destempêtes, des embruns, des éléments qui peuvent tous avoir une incidence »de dire Dr. Chang. « La présence devagues peut aider à augmenter la capacité d’absorption de CO2,par un facteur dedeux. Que nous soyons en présence degrands vents ou d’aucun vent peut avoir des conséquencesdramatiques ».

Desmillions de gobelets flottent dans l’air

Dr. Chang nous ditque la brume offre un laboratoire idéal pour l’étude de l’interaction entrel’air et l’océan, plus spécifiquement la brume comprend des gouttelettesformées sur des particules portées par la mer. Elle se concentre sur ces gouttelettes parce que chacune d’elles sembleformer un petit gobelet où des réactions chimiques se produisent.

Le long des côteset sur les navires, elle mesure les particules d’air pendant et après une brumeet recueille l’eau pour effectuer des essais pour déterminer leur compositionchimique, ce qui est susceptible de lui révéler d’où proviennent ces particules.

« Nousconstatons toutes sortes de réactions chimiques se produisant dans la brume etce affecte définitivement le carbone. Mais la façon dont ceci se produit demeure toujours un mystère ».

Rachel Chang measuring moisture in the air
Rachel Chang ajusteson équipement afin de mesurer le degré d’humidité dans l’air

Habileté pour unescience difficile

L’interactionentre l’océan et l’air soulève d’innombrables questions de recherche, toutefoistrès peu de scientifiques poursuivent ces recherchent.  Dr. Chang nous dit qu’il s’agit d’une sciencedifficile à poursuivre.  Elle note queles échanges entre les lignes de délimitation sont toujours difficiles àétudier et que la variabilité de conditions au cours du temps rend lesobservations continues extrêmement difficiles.

Avec le soutien duFERAC, l’équipe de recherche pourra poursuivre une recherche soutenue dans cedomaine sous-étudié, permettant au Canada de devenir le chef mondial au niveaude la recherche mer-océan.

« Nousespérons pouvoir mesurer sur une longue période et sous des conditions calmeset extrêmes afin de nous donner une idée de ce qui change et de la façon dontles changements s’effectuent, selon ce qui est dans l’eau ou non et sousdifférents types de conditions ».

Lire d’autres témoignages

Réduire l’incertitude
Un changement au fond de l’océan
Philippe Archambault
,
Directeur du Laboratoire de biodiversité benthique et aquatique — Biome
Université Laval et Canada ArcticNet
Atténuation
Pour une science sans danger
Hugh MacIntyre
,
Professeur, Département d’océanographie
Université Dalhousie
Adaptation
Faire de l’espace pour l’océan
Kate Sherren
,
Professeure, École d’études sur les ressources et l’environnement
Université Dalhousie